Construite en 1883 par Armand Leclerc, propriétaire du Grand Hôtel de Varaville, la chapelle Saint-Joseph avait une vocation précise : offrir un lieu de culte à la « colonie de baigneurs » venue profiter de la station balnéaire naissante. D’abord privée, elle n’était ouverte que l’été. En 1892, elle devient propriété du diocèse, puis passe à l’État en 1905, lors de la séparation de l’Église et de l’État.

Située à proximité de la route et de la ligne du petit tramway Decauville, elle se distingue par son orientation inhabituelle nord-sud, son architecture en briques et pierres calcaires, et surtout son clocher qui domine le paysage.

Depuis plusieurs mois, la croix et son coq en cuivre, installés en 1882, menaçaient de chuter. Lors de leur dépose, on découvre une charpente rongée par la pourriture sur plus de 2,5 m. La croix est corrodée, le coq abîmé, et tout le clocher fragilisé.

À l’intérieur, l’humidité a laissé des traces inquiétantes : infiltrations d’eau, enduits cloqués, salpêtre, et fissures. Les gouttières, non reliées à un système de drainage, déversent l’eau directement au pied des murs. La corniche du fronton laisse aussi pénétrer la pluie, aggravant les dégradations.